Une start-up des industries culturelles et créatives en Algérie, c’est une expérience rare et un peu folle qui exige de la passion et de l’audace. Aujourd’hui, la petite entreprise des Corsaires Associés est devenue une référence dans la promotion de la destination Algérie.
Raconter notre histoire, c’est transmettre un message, dire à tous ceux qui entreprennent en Algérie qu’il est possible de faire de belles choses dans notre pays, qu’il faut persévérer malgré les obstacles et que même les plus modestes chebecs triomphent des pires tempêtes.
Épisode 2 : Et Digital Algiers fut
Vous vous souvenez du précédent épisode ? À la fin, il était question de frustration. Pourquoi ? Parce qu’à chaque voyage à l’étranger, le couple fondateur des Corsaires Associés fait (encore aujourd’hui) le même constat : même dans les endroits les plus reculés, il est possible de trouver des souvenirs liés à l’identité du lieu, autour desquels les gens sont fiers de partager une histoire ou un savoir-faire.
Ces petits objets que l’on ramène à la maison pour qu’à chaque regard posé dessus, ils nous transportent à nouveau dans l’émotion du voyage. Ces petits objets que l’on offre à nos proches pour leur apporter du rêve, de l’exotisme, un bout de notre planète, partager avec eux nos rencontres et nos aventures.
Et pourquoi en Algérie, un pays où les siècles ont façonné l’humanité, une terre aux mille paysages et mille héritages, nous n’offrons que peu, et même trop peu, ce genre de production, entre artisanat et industrie touristique ?

Stand au Salon du tourisme et de l’artisanat, Alger, 2012 ©Adlène
De là germe une idée. Adlène et Mélanie mettent en commun leurs photos de voyage en Algérie et fabriquent des cartes postales, un produit quasi disparu en Algérie.
Un premier « label » vient ainsi donner vie aux premiers coffrets de cartes postales : Digital Algiers, du nom du compte Instagram tenu par Adlène qui y publiait ses clichés pris au smartphone, d’Alger et de l’Algérie, mais aussi des voyages à l’étranger, depuis les années 2010.

Lors d’une expo-vente à Alger en 2016 ©Digital Algiers
Un nouvel apprentissage commence, dans un nouvel univers, avec quelques inévitables déceptions mais surtout, des rencontres inspirantes avec des artisans amoureux de leur métier.
Mélanie et Adlène se souviennent d’une première collaboration, avec L’Atelier des Coquelicots, une expérience inoubliable autour de coffrets fabriqués à la main par des artisanes, de discussions autour de papiers de création, et d’un engagement sur la qualité : un grand merci à la pionnière Yasmine !
Pour le couple absorbé par son travail quotidien dans les médias, Digital Algiers offre une respiration artistique. Moins de stress, plus de créativité, plus d’empathie. Un bonheur. Une excitation. Un challenge. Même si les débuts ne sont pas simples. Il faut explorer et réinventer un marché quasi inexistant, participer à des ventes privées dans des garages, se heurter à des incompréhensions… Mais le potentiel est là, dormant comme une belle promesse.
La suite au prochain épisode !