Une start-up des industries culturelles et créatives en Algérie, c’est une expérience rare et un peu folle qui exige de la passion et de l’audace. Aujourd’hui, la petite entreprise des Corsaires Associés est devenue une référence dans la promotion de la destination Algérie.
Raconter notre histoire, c’est transmettre un message, dire à tous ceux qui entreprennent en Algérie qu’il est possible de faire de belles choses dans notre pays, qu’il faut persévérer malgré les obstacles et que même les plus modestes chebecs triomphent des pires tempêtes.
Épisode 3 « Je veux des photos du Sahara »
Dans le précédent épisode, nous avons évoqué ce double sentiment, fait d’enthousiasme pour une démarche de valorisation du patrimoine et de l’histoire algériens, mais aussi de perplexité face à la quasi-absence de marché, la faiblesse du secteur touristique, la quasi-anonymité d’un label improvisé.
Mais de petits marchés en rencontres associatives, d’expos-ventes en foires artisanales, la gamme de Digital Algiers – qui s’est entre-temps enrichie de calendriers, de tableaux, de mugs ou encore de marque-pages – a trouvé son public.

La clientèle des débuts est assez confidentielle, composée à presque 80 % d’expatriés ou de touristes voyageurs (majoritairement du tourisme d’affaires), de passage dans les expositions artisanales installées dans les halls des grands hôtels ou dans certains marchés de fin d’année. Au fil des ans, la communauté des Corsaires Associés a évolué, elle s’est agrandie, et aujourd’hui, est principalement composée d’Algériens.

Les réseaux sociaux jouant un rôle clé dans la mondialisation culturelle, vous êtes en effet nombreux(ses), en réaction, à vouloir mettre en avant des spécificités culturelles pour résister à la standardisation et afficher votre fierté d’être Algérien(nes).
Qui retrouve-t-on dans notre communauté ? Un couple, qui vient de se marier mais ne veut pas de déco importée pour sa maison ; un retraité qui a beaucoup travaillé dans le Sahara mais trouve que les photos sur internet ne ressemblent à ce qu’il a vu ; ou des parents qui veulent que leurs enfants grandissent avec les images et des objets fabriqués dans leur propre pays.
À suivre…