Le 9 octobre, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a reçu l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, qui lui a remis une épée de l’émir Abdelkader. Cette épée était programmée dans une vente aux enchères à Paris et a été acquise le 8 octobre par les services de l’ambassade. 

L’opération s’est déroulée en coordination avec les services du ministère de la Culture et des Arts, qui ont découvert l’opération de vente programmée à travers la cellule de veille créée récemment au ministère pour le suivi et la restitution des biens culturels nationaux à l’étranger.

D’une longueur de 107 cm, l’épée fabriquée en argent est datée entre 1808-1883. Cette épée et ses documents seront conservés dans les collections muséales nationales pour être exposés avec les autres artefacts archéologiques et artistiques récemment récupérés grâce au travail du ministère de la Culture et des Arts avec les différentes représentations diplomatiques algériennes à l’étranger.

En avril 2023, les autorités algériennes avaient récupéré un manuscrit islamique rare qui remonte à 1659, dont les autorités coloniales française s’étaient emparées en 1842 après une attaque menée par l’armée française contre l’émir Abdelkader dans les montagnes de l’Ouarsenis. 

Ce manuscrit en langue arabe appartenant à El-Hâdî Abû as-Surûr ben‘Abd ar-Rahmân al-‘Abadî ash-Shafi’î avait été mis en vente aux enchères en ligne sur un site français au mois de mars 2023. Une fois l’information relayée sur les réseaux sociaux, des Algériens s‘étaient mobilisés pour éviter cette vente, ce qui a poussé la maison de vente à le retirer des enchères et à le remettre au consulat d’Algérie de Nantes.

En mai 2023, l’ambassade d’Algérie au Royaume-Uni a également déclaré avoir récupéré un pistolet algérien long de 61 cm, incrusté de corail rouge avec étui à silex datant de la période de l’empire ottoman (XVIIIe siècle) et œuvre de l’armurier algérien Mohamed al-Mawhoub. Ce pistolet était présenté à la vente aux enchères par la maison britannique Bonhams. Il faisait partie d’un lot d’armes à feu, fabriquées principalement pour être offertes comme cadeaux diplomatiques sous le règne de Hammouda Pacha, Bey de Tunis (1759-1814).

Et au mois de juin 2023, le ministère de la Culture et des Arts a annoncé avoir récupéré, en coordination avec les services du ministère de Affaires étrangères, sept pistolets datant de l’époque ottomane et qui étaient proposés à la vente aux enchères en ligne, à Londres, avant que l’État algérien intervienne pour les récupérer.

Enfin, en juillet 2023, l’ambassade d’Algérie en Suisse a récupéré deux fusils algériens datant de l’époque ottomane (XVIIIe siècle). Le premier fusil fut acquis auprès d’une famille suisse qui l’a mis aux enchères, et le deuxième fusil était destiné à la vente aux enchères à Zurich.